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Noir et blanc Résumé Texture
Photo du rédacteurLexia White

#6- OPALACE

Dernière mise à jour : 20 oct. 2022



Deuxième événement ! Excitée comme une puce encore une fois, j’ai commandée pour 170$ de jouets sur internet !

J’ai reçu une belle petite robe noir aussi que j’avais commandée pour ma première soirée mais qui est arrivée beaucoup trop tard. Jeudi (2 jours avant l’événement) je reçois une nouvelle que je trouve plutôt plate : une personne que j’appréciais beaucoup mais connaissais très peu m’annonce que les termes convenus entre nous ne sont plus d’actualité. Je suis déçue : déçue qu’une personne qui établit ses propres conditions ne désire pas les suivres. Déçue qu’encore une fois quelqu’un décide de choisir d’hypothétiques relations qui n’existent pas alors qu’une personne réelle et intéressée est là devant eux. Ahh ! Qu’à cela ne tienne, malgré la colère et l’incompréhension je décide que cette nouvelle n’aura pas d’impact sur ma soirée de samedi !

Je parle depuis quelques semaines avec un jeune homme qui se dit expérimenté comme soumis. Ayant peu d’expérience mais pas trop de temps à perdre, je décide de lui donner deux directives très claires afin qu’il puisse me démontrer sa bonne volonté et qu’on aille ensemble à l’événement de samedi. 1- Bon matin Lexia / Bonne nuit Lexia chaque jour. 2- Une photo par jour selon les directives données (sur le ventre, sur le dos, assis, 4 pattes)

Alors déjà le lendemain la première consigne n’est pas respectée. Je lui explique le plus calmement possible que c’est très simple : un bon matin lorsqu’il se réveille et un bonne nuit avant minuit. Aucune restriction d’heure, et un texte sommes toute assez simple.

Découragée que cette simple instruction ne soit pas suivi je lui explique que chaque manquement entraînera une punition à l’événement de samedi soit un coup de cravache sur chaque fesse.


Le lendemain, deuxième consigne n’est pas suivie et je suis insultée. Un paquet d’excuse plus tard je sens que je perds patience. Un soumis n’est-il pas supposé vouloir faire plaisir à sa maîtresse ? N’est-il pas supposé retiré du plaisir de suivre des instructions, d’obéir et de démontrer son implication et son obéissance ? Non seulement la consigne n’est pas respectée mais en plus il s’obstine. Je lui demande donc de suivre un consigne additionnelle jusqu’à l’événement : éviter de parler de sexe.


J’échafaude un plan pour le punir : interdiction de me toucher lors de l’événement. Chaque frôlement ou attouchement entraînera une punition de 30 minutes : les mains menottées par devant, cellulaire en mode vibration en poche proche du pénis, qui vibre lorsque le 30 minute est finit. Et ce, jusqu’à temps que le principe soit acquis.


Plutôt fière de mon idée le soir venu, je me mets belle et je vais rejoindre le soumis.

On se rejoint pour un café proche de chez lui, histoire de revenir en personne sur les limites et les attentes de cette relation. Il est surpris que je sois souriante et sweet, il faut dire qu’avec sa désobéissance des deux derniers jours j’avais été plutôt vache et être gentille ce n’était pas ma priorité. Le café se déroule bien, même si je le sens gêné. Il me rappel un petit garçon. Une fois chez lui pour le souper, il se met à me parler de jouets et tout ça. Un peu découragée, je me rappelle la dernière consigne mais je me sens moyen à l’aise de faire la têtue alors que je ne suis pas chez moi. Je laisse donc faire, moyennement à l’aise mais plutôt contente qu’il se sente assez à l’aise pour me partager ses expériences. N’ayant jamais été entourer de personnes ouvertement à l’aise de parler de leur sexualité, je me dis que c’et peut-être simplement un signe d’ouverture et non une façon pour arriver à se tremper le pinceau.


Une fois rendu au club il se change : camisole, collier, pantalon. Je n’arrive toujours pas à savoir si je suis attirée ou non. Je décide donc de ne pas me juger trop vite et laisser la soirée se dérouler.


Premier tour chez Opalace, beaucoup de gens mais moins qu’au PD au Club l’Orage. Une femme est attachée au plafond dans un petit cocon en corde et parle avec des gens en dessous, plusieurs fesses sont en train de se faire rougir sur des bancs de fessés ou encore attacher à des croix. Il y a également une petite scène à l’entrée mais je n’ai pas portée attention à ce qui s’y passait. Il y a également 3 chambres que j’ai vues, donc peut-être d’avantage : 1- Chambre à thématique médiévale avec un énorme lit en bois 2- Chambre d’amour avec un très grand lit et une ambiance tamisée 3- Chambre médicale avec des stations pour s’assoir et une chaise qui permet d’attacher quelqu’un de la tête au pied.


Le soumis me propose d’aller dans la chambre médicale afin que je me familiarise avec les électrodes (jeux avec de l’électricité). À partir de ce moment le soumis a dû prendre un rôle un peu plus d’enseignant étant donné que je n’avais jamais expérimenté ce type de jeux. J’ai donc pu tester sur moi et sur lui les effets de l’électricité (sur lui beaucoup plus fort que sur moi ahahaha).

Finalement je n’ai pas pu m’en tenir à mon plan diabolique de punition étant donné que dans cette situation j’étais celle qui devait apprendre. Je l’attache donc à la chaise : une électrode sur chaque cuisse, une électrode à la jonction du pénis et du pelvis et une électrode sur le périné (zone entre les testicules et l’anus). L’appareil permet de jouer avec l’intensité du courant ainsi que 3 différents types de vibrations. Le soumis porte aussi un petit bijou qui se porte à la base du gland et sur lequelle une petite bille en stainless s’enfonce dans son urètre.


Mon soumis semblait plutôt mal à l’aise de façon général, par les hommes qui venaient souvent zieuté dans la pièce. Je tente donc du mieux que je peux de le rassurer, de lui dire que s’il n’est pas à l’aise nous pouvons jouer à autre chose, aller ailleurs, mais il désire rester là.

Bziippp

Une décharge

Le visage de mon soumis se contracte et son corps se tends.

Incertaine de son langage corporel je demande d’une voix ferme :

‘’Est-ce que c’est trop fort ?’’

- Non


Je continue donc de jouer avec l’intensité en augmentant graduellement et les vibrations, je m’assure que le sang circule toujours bien dans ses extrémités et que ses parties sont couvertes (à sa demande) tout en gardant une certaine distance.

Parfois je diminue aussi l’intensité, pour ensuite augmenté de façon plus significative.

Bziiippp

Visage qui se contracte, mélange entre plaisir et douleur. Érection.

Puis un visage que je n’aime pas : malaise, des hommes sont entrées dans la pièce.

J’arrête donc le jeu complètement et j’explique :

‘’ Bon, je n’peux pas empêcher les gens de venir voir tu sais. Si tu n’es pas à l’aise alors allons ailleurs, mais ce visage de malaise ça ne fonctionne pas.’’

- Je sais…

Je m’assoie sur une station d’examen : ‘’Alors, plus de jeux jusqu’à temps que tu sois à l’aise…Moi je ne suis pas pressée ! Quand tu voudras ressentir les chocs, que tu en auras tellement envie, les gens dans la pièce n’auront plus d’importance. D’ici là tu peux sécher attacher à cette chaise ou décidé de te détendre et d’oublier ses gens plutôt discrets qui sont curieux’’


Quelques minutes plus tard

- D’accord, les chocs

‘’ Je veux t’entendre me dire que tu les veux ses chocs ‘’

- Mais ce n’est pas à moi de te dire… je le coupe

‘’Je veux t’entendre me le dire, je veux que tu supplie parce que c’est ça ton rôle’’

Et je me rassoie souriante sur mon poste d’examen en me disant qu’il vas finir par comprendre.

- Lexia, j’aimerais que tu me redonne des chocs s’il-te-plais… **yeux suppliants**


‘’ Un peu long, mais bien’’ (moi dans ma tête : Lexia, comme tu es gentille, TROP gentille…)

Donc le jeu continu pendant quelques temps jusqu’à temps que le soumis commence à être inconfortable sur la chaise. Ayant envie de voir ce qui se passe ailleurs, je propose qu’on arrête et qu’on aille observer.

J’en profite pour discuter avec un ami qui est là et échanger quelques regards soutenu avec un beau brun présent à l’événement.


Au final, soirée intéressante car j’ai pu apprendre comment fonctionne les électrodes et c’est définitivement quelque chose que je vais acheter.


Concernant cette première soirée comme ‘’dominante’’ : le fait de devoir apprendre en même temps à rendu le tout beaucoup plus difficile, la communication aussi était difficile (je faisais une blague c’était mal perçu = malaise, je faisais du sarcasme = malaise…bref plein de malaises). L’ambiance entre moi et le soumis ne m’a pas permis d’être créative ou imaginative. J’ai toujours ce réflexe de soumise de me dire ‘’s’il n’aime pas ça’’ alors que je connais bien la liste des limites et des fétiches de cette personne mais pas dans le concret. J’ai tendance à toujours vouloir m’assurer que chacune de mes actions est consentie, par manque d’expérience je suppose. Je suis quand même satisfaite d’avoir eu une attitude un peu plus ferme pendant la deuxième moitié du jeux et de reprendre le ‘’contrôle’’ pendant un certain temps. Je suis toujours inquiète de blesser ou de poser des gestes que l’autre personne ne veut pas.

Une inquiétude qui vient probablement de ‘’pseudo dominants’’ qui m’ont blessés ou encore qui ont joués avec mes limites au point où j’ai remis en question ma sécurité. Je ne veux pas faire vivre ça. À personne. Jamais.


Photographies : gracieuseté Opalace


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