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Noir et blanc Résumé Texture
Photo du rédacteurLexia White

#43- JEUX DE CORDES

Dernière mise à jour : 19 mars 2022




Je n’avais pas tellement l’intention de refaire de la corde moi qui ne me suis jamais considérée comme une rope bottom du tout même si j’avais bien aimé ma première expérience de suspension et que je faisais de la corde occasionnellement avec mon amie Mlle_peAch. Après avoir échanger quelques peu avec Monsieur_Hanshi je réalise qu’il se cherche relativement souvent des bottom et que l’occasion serai parfaite pour me replonger dans cet univers. N’ayant rien de prévu en semaine, je propose donc une session de corde avec Lui le mercredi. Nous convenons de faire cela chez RIM et en même temps je suis tout de suite rassurée de faire cela dans un lieu public. Étant donné la nature propre de la corde qui est de restreindre les mouvements, il est rare que j’accepte une session de corde avec un inconnu. Pour se faire je me suis d’abord assuré de prendre référence auprès d’une de ses bottom et ayant eu que des beaux commentaires c’est avec une certaine nervosité que je me dirige vers Montréal.

Pendant la route mon cerveau tourne : j’espère que ma basse pression occasionnant parfois des problèmes circulatoires me permettra tout de même de faire quelque chose qui aura du sens autant en termes de position du corps que de temps. J’ai bien pris le temps de mentionner à Monsieur_Hanshi que je ne peux pas avoir la tête trop longtemps à l’envers à cause de ma basse pression et de mes problèmes de circulation. Heureusement cela ne semblait pas être une contrainte trop grande ! Je dois avouer aussi être un peu concernée par mon poids. Je vois souvent des bottom qui sont faites toutes petites et moi étant plus robuste, est-ce que ça vas changer quelque chose ? J’aimerais bien avoir une jolie photo, mais si j’ai l’air d’un jambon clairement ce sera moins joli…

Une fois sur l’île de Montréal je n’ai plus trop le temps d’accorder de l’importance à mes préoccupations me concentrant sur ma conduite. Les chaussées sont parsemées de trou ce qui me donne à plusieurs reprises l’impression de briser ma voiture. J’arrive finalement au studio, en sacrant sur l’état des routes, me stationne et paye mon parcomètre. J’écris à Hanshi pour lui dire que je suis arrivée et je monte. Une fois dans le studio Hanshi me fait faire le tour ; le studio est plutôt grand : deux longs murs de brique blanche ceinturent la section ‘’corde’’ finit sur mur blanc, une cuisine vous accueil à l’entrée et une petite section avec des divans est à l’écart avec la toilette et les vestiaires. Les sections sont divisées avec de long rideau vaporeux blanc et des ‘’beam’’ de bambou sont fixés à différentes hauteurs au plafond. Sur les murs, des supports avec des paquets de cordes sont installés et font office de décoration alors que le sol dans la section corde est recouvert d’un épais tapis de caoutchouc / mousse noir. L’ambiance est relaxante et feutrée avec des lumières d’appoint ici et là. Hanshi m’explique grosso-modo les règlements et ensuite je rencontre le modérateur du studio, qui m’explique les mêmes règlements puis me faire signer une décharge de responsabilités.

Moi et Hanshi nous installons dans un des divans pour discuter de ce que j’ai déjà essayer, ce que j’ai aimé, ce que je voudrais essayer, mes limites de santé, mes limites corporelles et mes préférences. Il en profite aussi pour m’expliquer quelques principes de bases de la corde et mon côté.

Je m’installer assise au sol et Il commence par me faire un harnais au niveau du torse, je me détends sans trop de difficulté. J’en profite au début pour regarder les sessions autour de moi, appréciant le mouvement des corps, l’art esthétique et mentale de la corde opérant sur les bottoms. Je ferme les yeux, voulant profiter des sensations crées par la corde au maximum. Hanshi déposer un bandeau sur mes yeux puis me fait doucement basculer sur le côté, bougeant mes bras, mes jambes et ma tête dans une position confortable.

La corde glisse sur moi, râpeuse. Il attache maintenant mes bras puis une de mes jambes. Il s’éloigne un instant alors que je sens du mouvement dans l’air, une corde qui bat l’air puis une force qui me tire vers le haut. Le harnais autour de ma cage thoracique se resserre. Instant de doute, et si je paniquais ?! Il me semble que c’est serré tout de même, non ?! Je réalise que je ne peux gonfler pleinement mes poumons d’air mais que je peux respirer sans problème. Je me calme un peu. Aucune raison de paniquer. Mes pieds sont tirés doucement vers le haut de quelques pouces, la corde qui passe au niveau de ma taille me fait l’effet d’une morsure. Je me tortille, essayant de dissiper la sensation. Hanshi s’assure que mes mains sont toujours chaudes et que je peux les fermer fortement. J’attends quelques minutes, essayant toujours de trouver un angle plus confortable. Rien à faire. Je me dis qu’éventuellement je serai soulevée par le torse, donc la pression sur la corde au niveau de ma taille s’en ira. Les minutes passent, la douleur est de plus en plus intense comme un coup de pied sur mes organes. Je n’en peux plus

L : « Hanshi, la corde au niveau de ma taille c’est vraiment inconfortable…»

H : « Laquelle, celle-ci ? » demande-t-il en touchant une autre corde

L : « Non, celle à ma taille, qui passe au-dessus de mon nombril…»

Il touche la corde qui me fait mal

L : « Oui celle là…Ça me fait mal…»

H : « Laisse-moi quelques minutes je vais la défaire…»

Je tente donc d’attendre patiemment malgré la douleur. Je me note mentalement de ne pas attendre aussi longtemps la prochaine fois avant d’en parler. Je réalise aussi en même temps que je ne savais pas trop si cette douleur était ‘’normal’’ ou encore si j’allais être dans cette position longtemps. Il relâche un peu mes pieds, diminuant la pression sur la corde inconfortable, puis défais la corde autour de ma taille complètement ce qui me fait gémir de satisfaction.

À partir de ce moment, j’avoue ne plus trop me rappeler qu’est-ce qui s’est passé et dans quel ordre. Je me suis faite soulever plus haut, le premier tirage vers le haut nous rappel toujours que la pesanteur est un phénomène bien réel. Ne sentant plus le sol, la tête tantôt plutôt vers le bas, tantôt surélevée par rapport au reste de mon corps. Je me rappelle que Hanshi à attacher ma couette à mes orteils car j’ai dû me tortiller durant quelques secondes pour trouver une position ‘’confortable’’ afin de ne pas causer sur extension des muscles de mon coup.

Pendant la durée de la suspension je me rappelle de la musique qui jouait, un style électronique mais plutôt lent que j’adore déjà en partant. Je me rappelle m’être sentie très zen par rapport au fait de n’avoir absolument aucun contrôle sur ce qui se passe et que ce soit parfait ainsi. À un certain point, la sensation de quiétude me rappel beaucoup la méditation. Un espèce d’état second, où tout ce qui est extérieur ne compte pas. Pendant quelques minutes, rien d’extérieur à soi n’est réellement important. Les moments sont plutôt rares dans un mode de vie occidental (actif et effréné) de pouvoir plonger pour aller voir ce qui se cache à l’intérieur de nous-même. Étant une personne très sensorielle j’ai pu laisser vaguer mes sens sur la séance en cours et ce fût parfait. Durant ce moment, mes positions ont varié sous les bons soins de Hanshi et je me suis même balancé un peu. Plusieurs fois il s’est assurer que mes pieds et mes maisn était encore chaud et que je pouvais serrer ses mains dans les miennes. À un moment j’ai dû mentionner que ma jambe droite était engourdie depuis un moment déjà et que l’engourdissement n’était maintenant plus très agréable.

L : « Hanshi, ma jambe droite est très engourdie… »

H : « Pas de problème je te descends dans quelques secondes »

Lors de la descente, je me rappelle de mon contact avec le sol et comment après avoir passé ce temps dans les airs, je me sentais plus légère qu’au décollage. Je reviens tranquillement dans ma tête. Une fois au sol, Hanshi procède à mon ‘’décordage’’ en commençant par les jambes. La circulation revient à la normal dans ma jambe et le picotement est délicieux. La corde frotte à différents endroits, tantôt suivi d’une caresse légère de Hanshi. Lorsque le harnais de torse est défait, je suis déçue car j’aime beaucoup la sensation (étonnamment moi qui n’aime pas les vêtements ajustés !). Une fois libre de corde Hanshi me dépose que le côté, genou contre terre la tête contre mon bras. Pour les personnes ayant suivi des cours de secourisme, c’est la position latérale de sécurité, ce que je ne peux m’empêcher de lui mentionner avec le sourire. Nous restons quelques minutes blotti un contre l’autre alors que je reprends mes esprits. J’ouvre mes yeux et m’assoie au sol

H : « Tout vas bien Lexia ? »

L : « Oui tout vas très bien merci ! »

H : « Prends le temps qu’il te faut pour te relever… »

Nous prenons quelques minutes pour discuter au sol, de la séance, de nos vies respectives autant dans tout ce qui entoure le domaine BDSM / Shibari que le vanille. Je suis contente d’en apprendre davantage sur Monsieur_Hanshi qui semble être un homme calme, respectueux et posé (ce qui est rassurant pour faire de la corde !)

H : « Veux-tu boire de l’eau ? »

L : « Ah oui, c’est une bonne idée ! »

H : « Le corps travail fort mine de rien durant une suspension, c’est important ensuite de bien s’hydrater. J’ai du chocolat, en veux-tu ? »

L : « Ah ben la, Hanshi ! Tu vas m’avoir par les émotions si tu m’offre du chocolat ! »

Nous rions tous les deux et continuons de discuter

H : « Bon il est quelle heure avec tout ça ?! Wow, 21h !»

L : « Ouh déjà ! Hey, attends… crime ça durer longtemps ! »

H : « Ben oui, tu es arrivé vers 19h…Le temps qu’on arrive et tous ont a dû commencer à t’attacher vers 19h30…Donc une session d’un peu plus d’une heure ! »

L : « Une heure, wow ! J’avais tellement l’impression que ça avait durer moins longtemps…Je pensais être vraiment plus princesse ! J’avais justement peur de pas être capable de ‘’tougher’’ longtemps comme dans tu me suspends pis cinq minutes après faut je redescende ahaha ! »

H : « Non pantoute, t’as fait ça comme une championne ! »

Je le remercie donc pour cette session et dois écourter la rencontre, ayant un bon 45 minutes de route à faire avant d’arriver chez moi. Avant de quitter

H : « Je vais prendre de tes nouvelles durant les jours à venir, parfois certaines bottom ont leur drop tout de suite après la session, parfois quelques heures plus tard et parfois quelques jours… Je veux juste m’assurer que tu vas bien ! Toute façon avec les sessions de impact play tu connais déjà …»

L : « Ahhh, oui en effet. Je ne suis toutefois pas très sensible au sub drop. Ça me prends vraiment des séances intenses pour me rendre là. Toutefois on verra peut-être avec la corde se sera différent ! Pour l’instant je me sens pleine d’énergie … »

Nous nous faisons un câlin

H : « Parfait, si y’a quoi que ce soit n’hésite pas à m’écrire ! »

L : « Parfait, je te tiens au courant pour mercredi prochaine alors ! »

Je suis arrivée chez moi il était prêt de 22 heures, j’ai eu besoin d’un bon deux heures pour passer l’espèce de rush d’adrénaline de la session, j’en ai profiter pour poster les photos de la suspension puis je me suis coucher. Le lendemain, inutile de dire à quel point j’étais endolorie !

J’ai déjà hâte à la prochaine session !

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