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Photo du rédacteurLexia White

#32- BRATATTITUDE


Dans mes débuts dans le monde BDSM, je me suis reconnue parmi tous ses gens à la recherche de quelque chose de plus, de sensations qu’on ne retrouve pas dans le monde vanille. Tout de suite j’ai aimé toutes ses personnalités qui vivaient leurs fétiches avec passion et ce dans la différence, l’acceptation et le respect. Tous ses gens si différents : de milieux sociaux, économique, religieux, d’opinion, de style vestimentaire, de mode de vie, de philosophie, d’orientation sexuelle ou même d’apparence physique. Tous se retrouvent dans le BDSM pour y vivre ce qu’il semble impossible de vivre ailleurs pour plusieurs d’entre eux / elles. En ce début 2019 je me permet de vous partager mon évolution de l’année 2018.

Soumise

Je me rappel au début, comme novice j’avais beaucoup de difficulté à trouver ma place dans le très large spectre du BDSM. Je discutais avec des gens de confiance, leur parlais de ce que j’aimais, ce que je voulais essayer…Vite est venu à moi le terme ‘’soumise’’. Je regardais les relations D/S, je lisais sur le sujet mais il manquait quelque chose. Avec tout le respect que j’ai pour les soumises et soumis, je n’arrivais pas à m’identifier à 100% comme tel. Je parlais à des ‘’dominants’’ qui me donnait l’impression d’avoir toujours trop une grande gueule, d’être trop direct, trop ‘’contrôlante’’ moi pis mon ‘’gros caractère chiant’’. Je ne comprenais pas… Il est vrai qu’au fil de ma vie de célibataire je me suis faite une carapace, surtout envers les pseudos-dominants. De nature généreuse & optimiste je vois toujours le bon côté des gens et malheureusement avec les abus j’ai dû trouver une façon de me protéger. Toutefois lorsque je décide de faire confiance, j’enlève cette carapace et je me lance. Je ne comprenais pas où était l’urgence de ses ‘’dominants’’ à me soumettre, comme si la soumission d’une inconnue se prends de force ? La soumission ne vient-elle pas avec confiance et patience ? N’est-il pas plus agréable pour un Dominant que de voir ça soumise lui offrir volontairement et en tout confiance sa précieuse soumission ?! J’ai eu la chance d’avoir des gens d’expériences avec qui discuter de mon point de vue sur le sujet et c’est avec soulagement qu’ils m’ont confirmés que j’avais une bonne façon de voir les choses, une façon très saine qui me garderait loin des abuseurs. Je voyais ses soumises / soumis ici et là, discuter toujours avec gentillesse et patience, vouvoyant qui s’adresse à eux avec un naturel déconcernant. J’étais dans mon coin, perplexe. L’idée de vouvoyer n’importe qui me faisais automatiquement froncer les sourcils. Je vouvoie sans problèmes les personnes plus âgées, mais vouvoyer un inconnu de mon âge ? Je me suis toujours considérée comme l’égal de l’Homme, pourquoi voudrais-je lui être inférieure en lui témoignant une politesse non retournée ? N’est-ce pas aussi le travail du Dominant que de conquérir sa soumise ?

Pain slut / Masochiste

Dans cette période j’ai aussi tripoté le côté masochiste du spectre, ce qui était tout nouveau pour moi. Agréable, mais comme j’étais débutante je me suis rapidement trouvée trop tendre et pas assez endurante donc je ne me voyais pas non plus dans la case ‘’pain slut’’ ou ‘’masochiste’’. J’aimais la douleur, lorsque celle-ci était lié au sexe.

Slave

J’avais recommencé à voir un ex, relation désastreuse point de vue sentimentale mais qui avait été très enrichissante sexuellement. Nous avions donc convenu de nous en tenir à une relation D/S qui ne croyais me tiendrais sexuellement comblée tout en explorant la soumission. Très vite j’ai eu des demandes qui ne respectaient pas mes limites et qui ne tenaient jamais compte de mon état de santé, physique ou mental. Pour ce ‘’Dominant’’ (et je cite) : <<Tes limites sont comme les lignes sur la route, j’ai le droit de décidé de conduire en dehors des lignes>>. Les cheveux m’ont frisé. Si je donnais le ok pour quelque chose, je devais ensuite accepter que ce quelque chose arrive peu importe quand, comment, où, avec qui ou dans quelle situation, bref je n’étais plus une personne mais un objet dont l’existence n’est comblée que par l’idée de la satisfaction du plaisir de l’autre. WOW MINUTE. Ensuite sont venues les crises de possession et cette relation fût d’une incroyable rapidité (2 semaines). MERCI BONSOIR. Si c’est ça les relations D/S je n’en veux plus !

Domme

Suite à ma catastrophique et express première relation D/S j’ai décidé d’aller à l’autre bout du spectre et d’explorer en ce sens pendant quelques mois, sans grand succès. J’y est découvert un petit côté sadique et un grand côté sensualiste, mais c’est tout. Capable d’être Dominante, oui…Est-ce que cela m’excite ? Non. Ayant un poste à responsabilités, j’avais l’impression de ramener du travail à la maison. N’ayant pas d’enfant j’avais parfois l’impression de devoir materné un homme adulte. J’ai réalisé à ce moment quel était mon réel besoin d’être dominée : celui de ne pas décider, celui de perdre le contrôle pendant plusieurs minutes ou avec de la chance, pendant quelques heures, n’être rien d’autre que l’esclave de mes sens. Adios le cerveau, l’analyse, le côté cartésien et logique. LIBÉRATION & RECONNECTION avec un système vieux comme le monde : le sens et le plaisir que l’on peut en tirer. Plus j’étais en contact avec des soumis, car oui j’en ai eu, plus je me rendais compte à quel point il manquait QUELQUE CHOSE.

Slut

Bon, il fallait bien se rendre à l’évidence à un point ou à un autre que mon attrait principal restait toujours le sexe. Lorsque j’ai lu et vu des vidéos concernant les slut ou les sex doll j’étais encore plus perplexe. En partie parce que ce beaucoup de slut ne sont pas rattacher à un Dominant et la plupart aiment les orgies, les plans à plusieurs, les gangbang… Tout tourne vraiment autour du sexe et uniquement le sexe. J’aimais l’idée d’être utilisée pour le sexe, mais disons que je suis trop difficile sur le choix de mes partenaires pour coller au terme slut à 100%, mais je gardais quand même cela en tête. Je me suis affichée comme tel pendant un moment, puis après avoir reçu quelques messages peu ragoûtants d’hommes attirés par mon statut comme des charognards par l’odeur de la viande je me suis ravisée et j’ai remis Switch.

Consternation

Ici et là j’ai essayé de la corde et la suspension, sur quoi je n’ai pas particulièrement trippé malgré mon appréciation pour le côté ‘’méditation’’. Je savais déjà que j’aimais tout ce qui était sensualiste aussi… Nous avions donc une slut sensualiste saupoudré d’une touche de sadomasochiste. Le pied un peu dans tout, mais rien de précis. Je me suis dit que j’avais le droit de prendre un peu de chaque et d’avoir ma propre définition de ce que je suis pis que je ferais mon petit bout de chemin avec ça.

Brat

En parlant ici et le terme ‘’brat’’ s’est glissé, j’ai lu quelques définitions et je me suis trouvée. Je me suis trouvée dans ce comportement qui permet d’être à la fois soumise mais baveuse, obéissante avec un petit côté épicé, douce mais avec un petit punch. Une dualité nécessaire de par mon caractère. Ma vision de la domination pour moi est avant tout un jeu pour avoir du plaisir et rire. Étant une personne très cérébrale, le fait d’être Brat me permet de challenger mon Dominant dans le respect et le plaisir. En juin 2018 j’ai rencontré l’Homme qui a été mon premier vrai Dominant, ma première vraie relation D/S. En écrivant nos histoires, j’ai vu plus clairement mon côté brat, mes réponses, mes attitudes… Une brat n’est pas irrespectueuse ou mal élevée, elle a seulement une façon de jouer différente. Elle sait consciemment qu’elle désobéie dans le but d’avoir une punition ou d’attirer l’attention de son Dominant. Bien sur une brat à besoin d’un Dominant qui accepte cette façon d’être et qui ne tentera pas toujours de la punir sévèrement. Demander à une brat de ne pas brater c’est comme demander à une fleur de ne pas bourgeonner au printemps en ayant pour résultat une soumise malheureuse et incomprise. Une brat agit en toute connaissance de cause : elle sait parfaitement quoi faire pour créer une réaction et jamais elle ne fera quelque chose qui outrepasse les limites de son Dominant. Une brat peut-être parfaitement obéissante comme n’importe qu’elle autre soumise, mais son plaisir ne réside pas dans ça. Son plaisir réside dans le sourire de Monsieur lorsqu’elle répond quelque chose de bien envoyé, dans sa façon qu’il a de reprendre le contrôle et dans cet échange que créer la bratitude. Être brat c’est un rush d’adrénaline de ne pas faire ce qui est attendu ou convenu et la langoureuse attente de la réaction suivante pour reprendre le contrôle. Parfois l’humeur de Monsieur ne se prête pas à la braverie, alors elle s’abstient. Parfois elle le sent particulièrement en forme, alors elle en rajoute un peu. Oui une brat désobéie, mais elle n’a aucun plaisir à retenir ce ‘’contrôle’’ et elle remet avec plaisir le pouvoir dans les mains de son Dominant.

Il y a autant de façon d’être dans une relation D/S qu’il existe de personnes sur cette terre, je vous souhaite de trouver une ou des relations passionnantes et qui vous permettent d’être pleinement qui vous êtes. Des relations saines, épanouissante et passionnantes !

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