#1- PREMIÈRE FOIS

On se rappelle tous nos premières expériences sexuelles, les premières masturbations, les premiers touchés d’une autre personne, mais aussi à quel point nous ne savions pas ce que nous faisions. Le porno était moins disponible qu’aujourd’hui et nos parents beaucoup moins ouverts à nous en parler. Ont tâtonnait ici et là, ont échangeaient entre copains / copines sur nos premières expériences, sur les sensations et sur les émotions qui en découlaient. À moitié perdu, à moitié curieux. Pourquoi il/elle me touche comme ça ? Est-ce que j’aime ça ? Est-ce que je suis prêt(e) ? Est-ce que je me sens bien ? Est-ce que je suis attiré(e) ? Est-ce que j'ai des sentiments ?

Je me rappel ma première fois à 13 ans (tôt à cette époque j’en convient), déjà j’avais un appétit intense pour la chose (aaaahhh, l’adolescence ahaha !!). Au sous-sol dans la maison de mon père, dans ma chambre jaune et bleu avec des soleils et la literie qui match sur un futon qui fait office de lit double. Mon premier petit copain, ma première histoire d’amour qui à durée 4 ans. Nerveux mais fébrile tsé, c’est important ce moment dans la vie d'une jeune femme et d'un jeune homme ! Quelques chandelles ici et là, lumière tamisées. Le condom, maladresse. On essaye de rire, de se détendre. Je sais que je suis avec la bonne personne, qu’on fait la bonne chose parce qu'on s'aime.

Pression, pincement, douleur. Stop.

<<Lexia, t’es correct ? Est-ce que je t’ai fais mal ?>>

L: Ça pince un peu, attends.

Attente interminable entre le rire et la panique. On se regarde.

Lucas: Ok, recommence voir ?

Pousse un peu plus. Douleur plus forte mais je sais que c’est un mal nécessaire.

L: Aoutch ok, je pense qu’on va arrêter ici Lucas: T’es correct ? As-tu mal ? Est-ce que tu saigne tu penses ?

C’était fait, j’étais devenue femme et lui était devenu homme. Il me prend dans ses bras :

L: Finalement c’était vraiment moins pire je pensais ! Je pense qu’on va pouvoir recommencer bientôt. Lucas: J’voulais vraiment pas te faire mal j’m’excuse...

L: Fais toi en pas minou, pis c’était comment pour toi ? Lucas: Vraiment mieux que ma main, j’ai hâte de recommencer !!

Rires.

Et le lendemain on recommençait, pour ne plus jamais s’arrêter.